📖 Choisir ton temps, ton point de vue et ton narrateur

🎯 Les points de vue (ou focalisations)

Le point de vue, c’est la manière dont tu racontes ton histoire. Pas à confondre avec le narrateur : le narrateur, c’est celui qui raconte ; le point de vue, c’est comment il perçoit et partage l’histoire.

*� Le point de vue omniscient Ici, ton narrateur sait tout : pensées, émotions, passé, futur, secrets de tous les personnages. Il peut voyager dans l’espace et le temps. Résultat : le lecteur en sait souvent plus que les personnages.

• Avantages : tu peux passer d’un personnage à l’autre, varier les perspectives, et c’est top pour décrire le contexte global. C’est aussi plus facile quand tu débutes.
• Inconvénients : plus compliqué de maintenir le suspense, et l’identification au héros est un peu moins forte.

*� Le point de vue interne Le narrateur raconte l’histoire à travers les yeux d’un seul personnage. On sait ce qu’il pense, voit et ressent… mais pas ce qui se passe dans la tête des autres.

• Avantages : immersion totale dans la peau du personnage, surtout avec le « je ». Idéal pour créer du suspense.
• Inconvénients : tu es limité à ce que ce personnage sait, et changer de point de vue doit se faire avec finesse.

*� Le point de vue externe Ton narrateur observe de l’extérieur, comme une caméra. Pas de pensées, juste ce qu’on voit et entend.

• Avantages : parfait pour créer du mystère.
• Inconvénients : exprimer les émotions est plus compliqué, et c’est rarement utilisé sur tout un roman.

💡 Astuce : tu peux alterner les points de vue dans un roman… mais choisis-le avec > soin et reste cohérent.

🗣 Le statut du narrateur

✍️ Récit à la 1ʳᵉ personne (« je ») Tu deviens ton narrateur : témoin ou héros. C’est intime et immersif, mais tu ne peux pas lire dans la tête des autres personnages.

*� Récit à la 3ᵉ personne (« il/elle ») Tu es extérieur à l’histoire, mais tu peux parfois glisser des commentaires. C’est plus souple et plus simple pour gérer plusieurs personnages.

*� Récit à la 2ᵉ personne (« tu/vous ») Tu t’adresses directement au lecteur et l’embarques dans l’histoire. C’est original, mais difficile à tenir sur la durée.

💡 Exercice : teste plusieurs combinaisons narrateur/point de vue pour voir où tu es > le plus à l’aise.

⏳ Le temps du récit

⌛ Au passé C’est la norme : passé simple pour l’action, imparfait pour les descriptions. Idéal pour prendre du recul et donner un ton classique.

⚡ Au présent Donne un effet d’immédiateté et de proximité, comme si tout se déroulait sous les yeux du lecteur.

💡 Astuce : choisis ton temps avant de commencer… et garde-le jusqu’à la fin.

📌 Retiens bien

Il n’y a pas de « mauvais » choix en point de vue, narrateur ou temps. Ce sont juste des chemins différents pour raconter ton histoire. L’important, c’est de les assumer et de les exploiter à fond.

💬 Exercice bonus : écris un même passage en changeant à la fois le point de vue, le narrateur et le temps. Tu verras à quel point le ressenti peut changer !

💡 Astuce : Maîtriser le point de vue et le temps du récit ✍️ Choisis ton camp : narrateur interne, externe ou omniscient — et tiens-toi-y pour éviter les incohérences.
⏳ Fige la timeline : passé, présent ou futur… décide dès le départ pour garder un rythme fluide.
🕵️ Fais confiance au lecteur : ne dévoile que ce que ton narrateur peut savoir, et laisse planer des zones d’ombre.
🎯 Teste l’impact : réécris un même passage avec un autre point de vue ou un autre temps pour voir lequel est le plus fort.